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【新视线教育】


南京法语导游证培训班

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开班日期:定期循环开课

总 课 时 : 90课时

课程班型:VIP一对四小班授课

上课时间:全日制(周一到周五半天)周末班(周六日/半天)晚班(周一-周日晚),还可以依据学员不同情况,特殊安排!

适学对象:法语零基础的学员或搁置已久的学员,适合留学、移民、国外工作、考级类学员。

课程内容:依据法语听力,口语,阅读,写作,单独授课。针对性授课,从而提高学员的听说读写综合能力。


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La Parure

Cétait une de ces jolies et charmantes files, knees, comme par une erreur du destin, dans une famille demployés. Elle navait pas de dot, pas despérances, aucun moyen dêtre connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de lInstruction publique.

Elle fut simple, ne pouvant être parée, mais malheureuse comme une déclassée; car les femmes nont point de caste ni de race, leur beauté, leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct délégance, leur souplesse desprit sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames.

Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes. Elle souffrait de la pauvreté de son logement, de la misère des murs, de lusure des sièges, de la laideur des étoffes. Toutes ces choses, dont une autre femme de sa caste ne se serait même pas aperçue, la torturaient et Iindignaient. La vue de la petite Bretonne qui faisait son humble ménage éveillait en elle des regrets désolés et des rêves éperdus. Elle songeait aux antichambres nettes, capitonnées avec des tentures orientales, éclairées par de hautes torchères de bronze, et aux deux grands valets en culotte courte qui dorment dans les larges fauteuils, assoupis par la chaleur lourde du calorifère. Elle songeait aux grands salons vêtus de soie ancienne, aux meubles fins portant des bibelots inestimables, et aux petits salons coquets parfumés, faits pour la causerie de cinq heures avec les amis les plus intimes, les hommes connus et recherchés dont toutes les femmes envient et désirent lattention.

Quand elle sasseyait, pour dîner, devant la table ronde couverte dune nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant dun air enchanté: «Ah! le bon pot-au-feu! je ne sais rien de meilleur que cela, elle songeait aux dîners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et doiseaux étranges au milieu dune forêt de féerie; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose dune truite ou des ailes de gélinotte.

Elle navait pas de toilettes, pas de bijoux, rien. Et elle naimait que cela; elle se sentait faite pour cela. Elle eût tant désiré plaire, être enviée, être séduisante et recherchée.

Elle avait une amie riche, une camarade de couvent quelle ne voulait plus aller voir, tant elle souffrait en revenant. Et elle pleurait pendant des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir et de détresse.

Or, un soir, son mari rentra, lair glorieux et tenant à la main une large enveloppe.

-Tiens, dit-il, voici quelque chose pour toi.

Elle déchira vivement le papier et en tira une carte qui portait ces mots:

"Le ministre de lInstruction publique et Mme Georges Ramponneau prient M. et Mme Loisel de leur faire lhonneur de venir passer la soirée à lhôtel du ministère, le lundi 18 janvier."

Au lieu dêtre ravie, comme lespérait son mari, elle jeta avec dépit linvitation sur la table, murmurant:

- Que veux-tu que je fasse de cela?

- Mais, ma chérie, je pensais que tu serais contente. Tu ne sors jamais, et cest une occasion, cela, une belle! Jai eu une peine infinie à lobtenir. Tout le monde en veut; cest très recherché et on nen donne pas beaucoup aux employés. Tu verras là tout le monde officiel.

Elle le regardait dun oeil irrité, et elle déclara avec impatience:

- Que veux-tu que je me mette sur le dos pour aller là?

Il ny avait pas songé; il balbutia:

- Mais la robe avec laquelle tu vas au théâtre. Elle me semble très bien, à moi...

Il se tut, stupéfait, éperdu, en voyant que sa femme pleurait. Deux grosses larmes descendaient lentement des coins des yeux vers les coins de la bouche; il bégaya:

- Quas-tu? quas-tu?

Mais, par un effort violent, elle avait dompté sa peine et elle répondit dune voix calme en essuyant ses joues humides:

- Rien. Seulement je nai pas de toilette et par conséquent, je ne peux aller à cette fête. Donne ta carte à quelque collègue dont la femme sera mieux nippée que moi.

Il était désolé. Il reprit:

- Voyons, Mathilde. Combien cela coûterait-il, une toilette convenable, qui pourrait te servir encore en dautres occasions, quelque chose de très simple?

Elle réfléchit quelques secondes, établissant ses comptes et songeant aussi à la somme quelle pouvait demander sans sattirer un refus immédiat et une exclamation effarée du commis économe.

Enfin, elle répondit en hésitant:

- Je ne sais pas au juste, mais il me semble quavec quatre cents francs je pourrais arriver.

ll avait un peu pâli, car il réservait juste cette somme pour acheter un fusil et soffrir des parties de chasse, lété suivant, dans la plaine de Nanterre, avec quelques amis qui allaient tirer des alouettes, par là, le dimanche.

Il dit cependant:

- Soit. Je te donne quatre cents francs. Mais tâche davoir une belle robe.

Le jour de la fête approchait, et Mme Loisel semblait triste, inquiète, anxieuse. Sa toilette était prête cependant. Son mari lui dit un soir:

- Quas-tu? Voyons, tu es toute drôle depuis trois jours.

Et elle répondit:

- Cela mennuie de navoir pas un bijou, pas une pierre, rien à mettre sur moi. Jaurai lair misère comme tout. Jaimerais presque mieux ne pas aller à cette soirée.

Il reprit:

- Tu mettras des fleurs naturelles. Cest très chic en cette saison-ci. Pour dix francs tu auras deux ou trois roses magnifiques.

Elle nétait point convaincue.

- Non... il ny a rien de plus humiliant que davoir lair pauvre au milieu de femmes riches.

Mais son mari sécria:

- Que tu es bête! Va trouver ton amie Mme Forestier et demande-lui de te prêter des bijoux. Tu es bien assez liée avec elle pour faire cela.

Elle poussa un cri de joie.

- Cest vrai. Je ny avais point pensé.

Le lendemain, elle se rendit chez son amie et lui conta sa détresse. Mme Forestier alla vers son armoire à glace, prit un large coffret, lapporta, louvrit, et dit à Mme Loisel:

- Choisis, ma chère.

Elle vit dabord des bracelets, puis un collier de perles, puis une croix vénitienne, or et pierreries, dun admirable travail. Elle essayait les parures devant la glace, hésitait, ne pouvait se décider à les quitter, à les rendre. Elle demandait toujours:

- Tu nas plus rien dautre?

- Mais si. Cherche. Je ne sais pas ce qui peut te plaire.

Tout à coup elle découvrit, dans une boîte de satin noir, une superbe rivière de diamants; et son coeur se mit à battre dun désir immodéré. Ses mains tremblaient en la prenant. Elle lattacha autour de sa gorge, sur sa robe montante. et demeura en extase devant elle-même.

Puis, elle demanda, hésitante, pleine dangoisse:

- Peux-tu me prêter cela, rien que cela?

- Mais oui, certainement.

Elle sauta au cou de son amie, lembrassa avee emportement, puis senfuit avec son trésor.

Le jour de la fête arriva. Mme Loisel eut un succès. Elle était plus jolie que toutes, élégante, gracieuse, souriante et folle de joie. Tous les hommes la regardaient, demandaient son nom, cherchaient à être présentés. Tous les attachés du cabinet voulaient valser avec elle. Le Ministre la remarqua.

Elle dansait avec ivresse, avec emportement, grisée par le plaisir, ne pensant plus à rien, dans le triomphe de sa beauté, dans la gloire de son succès, dans une sorte de nuage de bonheur fait de tous ces hommages, de toutes ces admirations, de tous ces désirs éveillés, de cette victoire si complète et si douce au coeur des femmes.

Elle partit vers quatre heures du matin. Son mari, depuis minuit, dormait dans un petit salon désert avec trois autres messieurs dont les femmes samusaient beaucoup.

Il lui jeta sur les épaules les vêtements quil avait apportés pour la sortie, modestes vêtements de la vie ordinaire, dont la pauvreté jurait avec lélégance de la toilette de bal. Elle le sentit et voulut senfuir, pour ne pas être remarquée par les autres femmes qui senveloppaient de riches fourrures.

Loisel la retenait:

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