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南京师范大学法语培训辅导班哪里好

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主营项目:法语培训、德语培训、西班牙语培训、韩语培训、日语培训、俄语培训、意大利语培训、泰语培训、阿拉伯语培训、土耳其语培训、越南语培训、粤语培训等众多小语种培训。

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【新视线教育】


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【小语种前景】

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由于需要何种小语种取决于当地的经济发展,也取决于当地的文化氛围,特别是取决于当地引资的对象国。因此,各小语种的需求量伴随着各地合作对象的不同而有所区别。拿意大利语来说,这几年在市场上一直很吃香,学生一毕业就被一抢而空,同样,西班牙语也反响不错。而虽说阿拉伯语种市场情况相对稳定,但因其有20多个对象国,它的市场前景理应更好。日本由于经济上的强势,使学日语热一直“高烧不退”。

不过总的来说,全国对于小语种的需求并不匀称。东北地区对俄语的需求量很大。广东、广西等南方省区,由于地域因素边境贸易发达,对越南语、泰国语需求量很大。北京由于有新华社、外交部、国家安全部、国际广播电台、商务部等政府机构,需要的语种很全,基本上吸纳各个语种。如东欧语系就集中在北京外国语大学,上海则没有设立。沿海大城市对日语、法语、德语等热门小语种需求量仍然相当大,这类人才储备告急。而西北地区如宁夏、甘肃、陕西等,急需阿拉伯语人才,这些地区已开设出了教授阿拉伯语的民办学校,以满足民间文化事业发展的需要。

另外如西班牙语,作为联合国6种工作语言之一,是近20个拉丁美洲国家和地区的语言,随着中国与西班牙及拉美地区的贸易往来不断加强,使得西班牙语人才的就业空间十分宽广,而朝鲜语,据有关人士预测,也将会是未来几年的一大亮色。

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法语基督山伯爵中法对照1


Chapitre I

Marseille - Larrivée

Le 24 février 1815, la vigie de Notre-Dame de la Garde signala le trois-mâts le Pharaon, venant de Smyrne, Trieste et Naples.

Comme dhabitude, un pilote côtier partit aussitôt du port, rasa le château dIf, et alla aborder le navire entre le cap de Morgion et lîle de Rion.

Aussitôt, comme dhabitude encore, la plate-forme du fort Saint-Jean sétait couverte de curieux ; car cest toujours une grande affaire à Marseille que larrivée dun bâtiment, surtout quand ce bâtiment, comme le Pharaon, a été construit, gréé, arrimé sur les chantiers de la vieille Phocée, et appartient à un armateur de la ville.

Cependant ce bâtiment savançait ; il avait heureusement franchi le détroit que quelque secousse volcanique a creusé entre lîle de Calasareigne et lîle de Jaros ; il avait doublé Pomègue, et il savançait sous ses trois huniers, son grand foc et sa brigantine, mais si lentement et dune allure si triste, que les curieux, avec cet instinct qui pressent un malheur, se demandaient quel accident pouvait être arrivé à bord. Néanmoins les experts en navigation reconnaissaient que si un accident était arrivé, ce ne pouvait être au bâtiment lui-même ; car il savançait dans toutes les conditions dun navire parfaitement gouverné : son ancre était en mouillage, ses haubans de beaupré décrochés ; et près du pilote, qui sapprêtait à diriger le Pharaon par létroite entrée du port de Marseille, était un jeune homme au geste rapide et à loeil actif, qui surveillait chaque mouvement du navire et répétait chaque ordre du pilote.

La vague inquiétude qui planait sur la foule avait particulièrement atteint un des spectateurs de lesplanade de Saint-Jean, de sorte quil ne put attendre lentrée du bâtiment dans le port ; il sauta dans une petite barque et ordonna de ramer au-devant du Pharaon, quil atteignit en face de lanse de la Réserve.

En voyant venir cet homme, le jeune marin quitta son poste à côté du pilote, et vint, le chapeau à la main, sappuyer à la muraille du bâtiment.

Cétait un jeune homme de dix-huit à vingt ans, grand, svelte, avec de beaux yeux noirs et des cheveux débène ; il y avait dans toute sa personne cet air calme et de résolution particulier aux hommes habitués depuis leur enfance à lutter avec le danger.

« Ah ! cest vous, Dantès ! cria lhomme à la barque ; quest-il donc arrivé, et pourquoi cet air de tristesse répandu sur tout votre bord ?

- Un grand malheur, monsieur Morrel ! répondit le jeune homme, un grand malheur, pour moi surtout : à la hauteur de Civita-Vecchia, nous avons perdu ce brave capitaine Leclère.

- Et le chargement ? demanda vivement larmateur.

- Il est arrivé à bon port, monsieur Morrel, et je crois que vous serez content sous ce rapport ; mais ce pauvre capitaine Leclère...

- Que lui est-il donc arrivé ? demanda larmateur dun air visiblement soulagé ; que lui est-il donc arrivé, à ce brave capitaine ?

- Il est mort.

- Tombé à la mer ?

- Non, monsieur ; mort dune fièvre cérébrale, au milieu dhorribles souffrances. »

Puis, se retournant vers ses hommes :

« Holà hé ! dit-il, chacun à son poste pour le mouillage ! »

Léquipage obéit. Au même instant, les huit ou dix matelots qui le composaient sélancèrent les uns sur les écoutes, les autres sur les bras, les autres aux drisses, les autres aux hale-bas des focs, enfin les autres aux cargues des voiles.

Le jeune marin jeta un coup doeil nonchalant sur ce commencement de manoeuvre, et, voyant que ses ordres allaient sexécuter, il revint à son interlocuteur.

« Et comment ce malheur est-il donc arrivé ? continua larmateur, reprenant la conversation où le jeune marin lavait quittée.

- Mon Dieu, monsieur, de la façon la plus imprévue : après une longue conversation avec le commandant du port, le capitaine Leclère quitta Naples fort agité ; au bout de vingt-quatre heures, la fièvre le prit ; trois jours après, il était mort.

« Nous lui avons fait les funérailles ordinaires, et il repose, décemment enveloppé dans un hamac, avec un boulet de trente-six aux pieds et un à la tête, à la hauteur de île dEl Giglio. Nous rapportons à sa veuve sa croix dhonneur et son épée. Cétait bien la peine, continua le jeune homme avec un sourire mélancolique, de faire dix ans la guerre aux Anglais pour en arriver à mourir, comme tout le monde, dans son lit.

- Dame ! que voulez-vous, monsieur Edmond, reprit larmateur qui paraissait se consoler de plus en plus, nous sommes tous mortels, et il faut bien que les anciens fassent place aux nouveaux, sans cela il ny aurait pas davancement ; et du moment que vous massurez que la cargaison...

- Est en bon état, monsieur Morrel, je vous en réponds. Voici un voyage que je vous donne le conseil de ne point escompter pour 25 000 francs de bénéfice. »

Puis, comme on venait de dépasser la tour ronde :

« Range à carguer les voiles de hune, le foc et la brigantine ! cria le jeune marin ; faites penaud ! »

Lordre sexécuta avec presque autant de promptitude que sur un bâtiment de guerre.

« Amène et cargue partout ! »

Au dernier commandement, toutes les voiles sabaissèrent, et le navire savança dune façon presque insensible, ne marchant plus que par limpulsion donnée.

« Et maintenant, si vous voulez monter, monsieur Morrel, dit Dantès voyant limpatience de larmateur, voici votre comptable, M. Danglars, qui sort de sa cabine, et qui vous donnera tous les renseignements que vous pouvez désirer. Quant à moi, il faut que je veille au mouillage et que je mette le navire en deuil. »

Larmateur ne se le fit pas dire deux fois. Il saisit un câble que lui jeta Dantès, et, avec une dextérité qui eût fait honneur à un homme de mer, il gravit les échelons cloués sur le flanc rebondi du bâtiment, tandis que celui- ci, retournant à son poste de second, cédait la conversation à celui quil avait annoncé sous le nom de Danglars, et qui, sortant de sa cabine, savançait effectivement au-devant de larmateur.

Le nouveau venu était un homme de vingt-cinq à vingt-six ans, dune figure assez sombre, obséquieux envers ses supérieurs, insolent envers ses subordonnés : aussi, outre son titre dagent comptable, qui est toujours un motif de répulsion pour les matelots, était-il généralement aussi mal vu de léquipage quEdmond Dantès au contraire en était aimé.

« Eh bien, monsieur Morrel, dit Danglars, vous savez le malheur, nest-ce pas ?

- Oui, oui, pauvre capitaine Leclère ! cétait un brave et honnête homme !

- Et un excellent marin surtout, vieilli entre le ciel et leau, comme il convient à un homme chargé des intérêts dune maison aussi importante que la maison Morrel et fils, répondit Danglars.

- Mais, dit larmateur, suivant des yeux Dantès qui cherchait son mouillage, mais il me semble quil ny a pas besoin dêtre si vieux marin que vous le dites, Danglars, pour connaître son métier, et voici notre ami Edmond qui fait le sien, ce me semble, en homme qui na besoin de demander des conseils à personne.

- Oui, dit Danglars en jetant sur Dantès un regard oblique où brilla un éclair de haine, oui, cest jeune, et cela ne doute de rien. A peine le capitaine a-t-il été mort quil a pris le commandement sans consulter personne, et quil nous a fait perdre un jour et demi à lîle dElbe au lieu de revenir directement à Marseille.

- Quant à prendre le commandement du navire, dit larmateur, cétait son devoir comme second ; quant à perdre un jour et demi à lîle dElbe, il a eu tort ; à moins que le navire nait eu quelque avarie à réparer.

- Le navire se portait comme je me porte, et comme je désire que vous vous portiez, monsieur Morrel ; et cette journée et demie a été perdue par pur caprice, pour le plaisir daller à terre, voilà tout.

- Dantès, dit larmateur se retournant vers le jeune homme, venez donc ici.

- Pardon, monsieur, dit Dantès, je suis à vous dans un instant. »

Puis sadressant à léquipage :

« Mouille ! » dit-il.

Aussitôt lancre tomba, et la chaîne fila avec bruit. Dantès resta à son poste, malgré la présence du pilote, jusquà ce que cette dernière manoeuvre fût terminée ; puis alors :

« Abaissez la flamme à mi-mât, mettez le pavillon en berne, croisez les vergues !

- Vous voyez, dit Danglars, il se croit déjà capitaine, sur ma parole.

- Et il lest de fait, dit larmateur.

- Oui ; sauf votre signature et celle de votre associé, monsieur Morrel.

- Dame ! pourquoi ne le laisserions-nous pas à ce poste ? dit larmateur. Il est jeune, je le sais bien, mais il me paraît tout à la chose, et fort expérimenté dans son état. »

Un nuage passa sur le front de Danglars.

« Pardon, monsieur Morrel, dit Dantès en sapprochant ; maintenant que le navire est mouillé, me voilà tout à vous : vous mavez appelé, je crois ? »

Danglars fit un pas en arrière.

« Je voulais vous demander pourquoi vous vous étiez arrêté à lîle dElbe ?

- Je lignore, monsieur ; cétait pour accomplir un dernier ordre du capitaine Leclère, qui, en mourant, mavait remis un paquet pour le grand maréchal Bertrand.

- Lavez-vous donc vu, Edmond ?

- Qui ?

- Le grand maréchal ?

- Oui. »

Morrel regarda autour de lui, et tira Dantès à part.

« Et comment va lEmpereur ? demanda-t-il vivement.

- Bien, autant que jaie pu en juger par mes yeux.

- Vous avez donc vu lEmpereur aussi ?

- Il est entré chez le maréchal pendant que jy étais.

- Et vous lui avez parlé ?

- Cest-à-dire que cest lui qui ma parlé, monsieur, dit Dantès en souriant.

- Et que vous a-t-il dit ?

- Il ma fait des questions sur le bâtiment, sur lépoque de son départ pour Marseille, sur la route quil avait suivie et sur la cargaison quil portait. Je crois que sil eût été vide, et que jen eusse été le maître, son intention eût été de lacheter ; mais je lui ai dit que je nétais que simple second, et que le bâtiment appartenait à maison Morrel et fils. « Ah ! ah ! a-t-il dit, je la connais. Les Morrel sont armateurs de père en fils, et il y avait un Morrel qui servait dans le même régiment que moi lorsque jétais en garnison à Valence. »

- Cest pardieu vrai ! sécria larmateur tout joyeux ; cétait Policar Morrel, mon oncle, qui est devenu capitaine. Dantès, vous direz à mon oncle que lEmpereur sest souvenu de lui, et vous le verrez pleurer, le vieux grognard. Allons, allons, continua larmateur en frappant amicalement sur lépaule du jeune homme, vous avez bien fait, Dantès, de suivre les instructions du capitaine Leclère et de vous arrêter à lîle dElbe, quoique, si lon savait que vous avez remis un paquet au maréchal et causé avec lEmpereur, cela pourrait vous compromettre.

- En quoi voulez-vous, monsieur, que cela me compromette ? dit Dantès : je ne sais pas même ce que je portais, et lEmpereur ne ma fait que les questions quil eût faites au premier venu. Mais, pardon, reprit Dantès, voici la santé et la douane qui nous arrivent ; vous permettez, nest-ce pas ?

- Faites, faites, mon cher Dantès. »

Le jeune homme séloigna, et, comme il séloignait, Danglars se rapprocha.

« Eh bien, demanda-t-il, il paraît quil vous a donné de bonnes raisons de son mouillage à Porto-Ferrajo ?

- Dexcellentes, mon cher monsieur Danglars.

- Ah ! tant mieux, répondit celui-ci, car cest toujours pénible de voir un camarade qui ne fait pas son devoir.

- Dantès a fait le sien, répondit larmateur, et il ny a rien à dire. Cétait le capitaine Leclère qui lui avait ordonné cette relâche.

- A propos du capitaine Leclère, ne vous a-t-il pas remis une lettre de lui ?

- Qui ?

- Dantès.

- A moi, non ! En avait-il donc une ?

- Je croyais quoutre le paquet, le capitaine Leclère lui avait confié une lettre.

- De quel paquet voulez-vous parler, Danglars ?

- Mais de celui que Dantès a déposé en passant à Porto-Ferrajo !

- Comment savez-vous quil avait un paquet à déposer à Porto-Ferrajo ? »

Danglars rougit.

« Je passais devant la porte du capitaine qui était entrouverte, et je lui ai vu remettre ce paquet et cette lettre à Dantès.

- Il ne men a point parlé, dit larmateur ; mais sil a cette lettre, il me la remettra. »

Danglars réfléchit un instant.

« Alors, monsieur Morrel, je vous prie, dit-il, ne parlez point de cela à Dantès ; je me serai trompé. »

En ce moment, le jeune homme revenait ; Danglars séloigna.

« Eh bien, mon cher Dantès, êtes-vous libre ? demanda larmateur.

- Oui, monsieur.

- La chose na pas été longue.

- Non, jai donné aux douaniers la liste de nos marchandises ; et quant à la consigne, elle avait envoyé avec le pilote côtier un homme à qui jai remis nos papiers.

- Alors, vous navez plus rien à faire ici ? »

Dantès jeta un regard rapide autour de lui.

« Non, tout est en ordre, dit-il.

- Vous pouvez donc alors venir dîner avec nous ?

- Excusez-moi, monsieur Morrel, excusez-moi, je vous prie, mais je dois ma première visite à mon père. Je nen suis pas moins reconnaissant de lhonneur que vous me faites.

- Cest juste, Dantès, cest juste. Je sais que vous êtes bon fils.

- Et... demanda Dantès avec une certaine hésitation, et il se porte bien, que vous sachiez, mon père ?

- Mais je crois que oui, mon cher Edmond, quoique je ne laie pas aperçu.

- Oui, il se tient enfermé dans sa petite chambre.

- Cela prouve au moins quil na manqué de rien pendant votre absence »

Dantès sourit.

« Mon père est fier, monsieur, et, eût-il manqué de tout, je doute quil eût demandé quelque chose qui que ce soit au monde, excepté à Dieu.

- Eh bien, après cette première visite, nous comptons sur vous.

- Excusez-moi encore, monsieur Morrel ; mais après cette première visite, jen ai une seconde qui ne me tient pas moins à coeur.

- Ah ! cest vrai, Dantès ; joubliais quil y a aux Catalans quelquun qui doit vous attendre avec non moins dimpatience que votre père : cest la belle Mercédès. »

Dantès sourit.

« Ah ! ah ! dit larmateur, cela ne métonne plus, quelle soit venue trois fois me demander des nouvelles du Pharaon. Peste ! Edmond, vous nêtes point à plaindre, et vous avez là une jolie maîtresse !

- Ce nest point ma maîtresse, monsieur, dit gravement le jeune marin : cest ma fiancée.

- Cest quelquefois tout un, dit larmateur en riant.

- Pas pour nous, monsieur, répondit Dantès.

- Allons, allons, mon cher Edmond, continua larmateur, que je ne vous retienne pas ; vous avez assez bien fait mes affaires pour que je vous donne tout loisir de faire les vôtres. Avez-vous besoin dargent ?

- Non, monsieur ; jai tous mes appointements du voyage, cest-à-dire près de trois mois de solde.

- Vous êtes un garçon rangé, Edmond.

- Ajoutez que jai un père pauvre, monsieur Morrel.

- Oui, oui, je sais que vous êtes un bon fils. Allez donc voir votre père : jai un fils aussi, et jen voudrais fort à celui qui, après un voyage de trois mois, le retiendrait loin de moi.

- Alors, vous permettez ? dit le jeune homme en saluant.

- Oui, si vous navez rien de plus à me dire.

- Non.

- Le capitaine Leclère ne vous a pas, en mourant, donné une lettre pour moi ?

- Il lui eût été impossible décrire, monsieur ; mais cela me rappelle que jaurai un congé de quinze jours à vous demander.

- Pour vous marier ?

- Dabord ; puis pour aller à Paris.

- Bon, bon ! vous prendrez le temps que vous voudrez, Dantès ; le temps de décharger le bâtiment nous prendra bien six semaines, et nous ne nous remettrons guère en mer avant trois mois... Seulement, dans trois mois, il faudra que vous soyez là. Le Pharaon, continua larmateur en frappant sur lépaule du jeune marin, ne pourrait pas repartir sans son capitaine.

- Sans son capitaine ! sécria Dantès les yeux brillants de joie ; faites bien attention à ce que vous dites là, monsieur, car vous venez de répondre aux plus secrètes espérances de mon coeur. Votre intention serait-elle de me nommer capitaine du Pharaon ?

- Si jétais seul, je vous tendrais la main, mon cher Dantès, et je vous dirais : « Cest fait. » Mais jai un associé, et vous savez le proverbe italien : Che a compagne a padrone. Mais la moitié de la besogne est faite au moins, puisque sur deux voix vous en avez déjà une. Rapportez-vous-en à moi pour avoir lautre, et je ferai de mon mieux.

- Oh ! monsieur Morrel, sécria le jeune marin, saisissant, les larmes aux yeux, les mains de larmateur ; monsieur Morrel, je vous remercie, au nom de mon père et de Mercédès.

- Cest bien, cest bien, Edmond, il y a un Dieu au ciel pour les braves gens, que diable ! Allez voir votre père, allez voir Mercédès, et revenez me trouver après.

- Mais vous ne voulez pas que je vous ramène à terre ?

- Non, merci ; je reste à régler mes comptes avec Danglars. Avez-vous été content de lui pendant le voyage ?

- Cest selon le sens que vous attachez à cette question, monsieur. Si cest comme bon camarade, non, car je crois quil ne maime pas depuis le jour où jai eu la bêtise, à la suite dune petite querelle que nous avions eue ensemble, de lui proposer de nous arrêter dix minutes à lîle de Monte-Cristo pour vider cette querelle ; proposition que javais eu tort de lui faire, et quil avait eu, lui, raison de refuser. Si cest comme comptable que vous me faites cette question, je crois quil ny a rien à dire et que vous serez content de la façon dont sa besogne est faite.

- Mais, demanda larmateur, voyons, Dantès, si vous étiez capitaine du Pharaon, garderiez-vous Danglars avec plaisir ?

- Capitaine ou second, monsieur Morrel, répondit Dantès, jaurai toujours les plus grands égards pour ceux qui posséderont la confiance de mes armateurs.

- Allons, allons, Dantès, je vois quen tout point vous êtes un brave garçon. Que je ne vous retienne plus : allez, car je crois que vous êtes sur des charbons.

- Jai donc mon congé ? demanda Dantès.

- Allez, vous dis-je.

- Vous permettez que je prenne votre canot ?

- Prenez.

- Au revoir, monsieur Morrel, et mille fois merci.

- Au revoir, mon cher Edmond, bonne chance ! »

Le jeune marin sauta dans le canot, alla sasseoir à la poupe, et donna lordre daborder à la Canebière. Deux matelots se penchèrent aussitôt sur leurs rames, et lembarcation glissa aussi rapidement quil est possible de le faire, au milieu des mille barques qui obstruent lespèce de rue qui conduit, entre deux rangées de navires, de lentrée du port au quai dOrléans.

Larmateur le suivit des yeux en souriant, jusquau bord, le vit sauter sur les dalles du quai, et se perdre aussitôt au milieu de la foule bariolée qui, de cinq heures du matin à neuf heures du soir, encombre cette fameuse rue de la Canebière, dont les Phocéens modernes sont si fiers, quils disent avec le plus grand sérieux du monde, et avec cet accent qui donne tant de caractère à ce quils disent : « Si Paris avait la Canebière, Paris serait un petit Marseille. »

En se retournant, larmateur vit derrière lui Danglars, qui, en apparence, semblait attendre ses ordres, mais qui, en réalité, suivait comme lui le jeune marin du regard.

Seulement, il y avait une grande différence dans lexpression de ce double regard qui suivait le même homme.

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